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4 mois après : le bilan (honnête) sur le quotidien de digital nomade

digital nomade sur une plage à Koh Phangan

Il y a 4 mois, je débarquais en Thaïlande, prête à embrasser une nouvelle vie de “digital nomade”. Aujourd’hui, je peux affirmer ce que je pressentais : la réalité est loin de l’image parfaite véhiculée sur Instagram. Voici un bilan honnête de ces quelques mois intenses, pour vous aider à y voir plus clair si vous envisagez ce mode de vie.

L’envers du décor (ce que vous ne verrez pas sur les réseaux sociaux)

Expectations vs. reality

Tout d’abord, soyons francs : vous avez déjà vu quelqu’un travailler avec son ordinateur sur la plage ? Entre le sable, la chaleur et la lumière, c’est une mauvaise idée. Les cafés au bord de mer semblent plus pratiques, mais là encore il on peut rencontrer un certains nombres de contraintes : bruit des vagues, tables peu ergonomiques, ou connexion capricieuse. Vous pensiez vous sentir inspirée par votre environnement ? Il peut être stressant de bosser dans un café blindé en se sentant observée.

Les défis de la vie quotidienne

Le manque de confort pour travailler reste est le défi principal rencontré lors de ces derniers mois. Sans vrai bureau ni chaise ergonomique, le dos souffre, et l’attention décline plus vite. Ajoutez à cela les coupures d’électricité et les aléas d’une connexion instable : être déconnectée 10 minutes en pleine visio, c’est loin d’être idéal. Enfin, il y a les bruits ambiants : scooters, chiens errants, pluie battante, geckos … tout cela peut compliquer une journée de travail qui s’annonçait tranquille.

Ensuite, il faut s’habituer à votre nouvel environnement, ce qui peut avoir un impact plus moins direct sur votre capacité à travailler. Par exemple, je n’ai pas encore repris la course à pied depuis mon arrivée en Thaïlande et cela affecte mon humeur et ma concentration. Il faut dire qu’ici entre le climat, les chiens errants et l’absence de trottoir, je n’ai pas encore trouvé le spot idéal pour m’y remettre.

Autre facteur à prendre en compte : l’entretien de votre matériel. Ici le taux d’humidié est en permanence supérieur à 90% (en saison des pluies). Le matériel informatique est mis à rude épreuve, comme toutes vos affaires. Certains de mes vêtements ont moisi dans ma valise fermée, ainsi que les housses de nombreux appareils et même un clavier d’ordinateur. Très honnêtement, c’est dur pour le moral. Nous sommes partis avec un minimum d’affaires (même si bien plus chargés que pour un tour du monde), et l’idée de voir des objets que l’on a mis beaucoup d’énergie à transporter devenir inutilisables est assez déprimante.

Les aspects positifs de la vie de “digital nomade”

J’ai conscience d’avoir l’air de me plaindre beaucoup, mais ne vous y trompez pas si cette vie n’est pas parfaite et apporte son lot de complications, elle offre des moments uniques qui viennent les contrebalancer. Quand, en fin de journée, je regarde le soleil se coucher derrière les cocotiers, je me rappelle ce qui m’a amenée à tenter l’aventure et je minimise l’ampleur de mes petits problèmes.

La liberté de choisir son cadre de vie

Pouvoir travailler dans un cadre qui change de votre environnement habituel est un luxe. Même si je ne travaille pas sur la plage, il y a un sentiment de liberté à vivre au milieu de la nature et à 5 minutes de la plage. De plus, en Thaïlande, il est facile de passer de l’agitation d’une capitale comme Bangkok à la sérénité des îles. Cette diversité constitue une vraie source d’inspiration, même s’il est illusoire de penser que l’on peut bouger toutes les semaines : les déplacements restent chronophages et onéreux.

La découverte d’un autre mode vie

Vivre dans un pays étranger, c’est aussi s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Les situations insolites et cocasses, les malentendus qui se terminent par un fou rire ne sont pas rares. Ces petits moments compensent largement les frustrations du quotidien. Il faut reconnaître que la vie quotidienne est plus douce ici. Tout semble plus léger, malgré les contraintes.

Un apprentissage sur soi-même

Être confronté à un quotidien imprévisible m’a obligé à revoir mes priorités. J’ai appris à être plus flexible, à m’adapter à des conditions que je ne peux pas contrôler, et à lâcher prise sur certaines petites frustrations. Par exemple, j’ai mis en place des stratégies pour travailler efficacement malgré les coupures d’électricité, comme prévoir un petit kit d’urgence avec une batterie externe. J’ai aussi accepté que je risquais de travailler avec des installations un peu bancales encore un moment. Je me dis que j’apprécierai d’autant plus mon petit confort quand je le retrouverai.

Ce que j’aurais aimé savoir avant de partir

Si je pouvais revenir en arrière, voici quelques points que j’aimerais mieux anticiper :

Bien choisir son logement est très important

Un logement avec un espace de travail adapté, même si cela coûte un peu plus cher peut être une vraie bonne option. Avoir une table et une chaise confortables peut faire toute la différence. Sinon, être à proximité immédiate d’un coworking peut aussi être une bonne solution. Il est peut-être plus facile de cloisonner le temps travail du temps de vie. A tester …

Protéger ses affaires de l’humidité est crucial

Voyager léger est une bonne idée, mais il faut aussi penser à des protections pour le matériel (anti-humidité, housses étanches) . J’aurais dû anticiper les effets de l’humidité sur mes affaires, mais là encore c’est délicat lorsque vous êtes dans un logement temporaire.

S’organiser pour le travail en décalé

Travailler avec des clients ou des collègues dans d’autres fuseaux horaires peut d’avérer compliqué. Prévoir des plages horaires fixes pour le travail est essentiel pour garder un équilibre entre vie pro et vie perso. On peut vite se trouver débordé, terminer sa journée à 2h du matin et se retrouver complétement décalé. Je n’ai pas encore trouver le rythme parfait, mais j’y travaille. Gardez aussi en tête que certains clients refusent de travailler avec des freelances à l’étranger, même s’il n’y a aucune raison valable à cela. J’en ai fait les frais dernièrement, et j’avoue que cela laisse un goût un peu amer.

Un bilan nuancé mais enrichissant

Ces trois premiers mois ont été intenses et pleins d’enseignements. Si je devais résumer cette expérience, je dirais qu’elle est loin des clichés glamour que l’on voit en ligne, mais qu’elle en vaut la peine si l’on est prêt à affronter les imprévus.

Être digital nomade, c’est un mélange de liberté exaltante, mais aussi un peu terrifiante. Les défis quotidiens à relever sont nombreux. L’expérience ne conviendra pas à tout le monde. Mais, pour ceux qui osent, c’est une aventure qui transforme votre perspective sur la vie quotidienne.

Si j’ai exposé ici les inconvénients dans un souci de transparence et d’honnêteté, je ne regrette pour autant pas mon choix pour le moment. Et, je suis certaine que le meilleur reste à venir (je l’avoue, en écrivant cette phrase, j’essaie de m’en persuader très fort).

N’hésitez pas à poser vos questions ou à partager vos propres anecdotes en commentaires : cela pourrait être utile à ceux qui envisagent de se lancer !

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